Pères violeurs, justice complice, ça suffit !

Témoignage Publié le 19.08.2014

Pères violeurs, justice complice, ça suffit !

J'ai porté plainte il y a un an et 20 jours. Mon fils avait 7 ans et demi et a donné des détails très précis sur ce que son père lui faisait la nuit quand il le prenait. Les gendarmes ont préféré m'accuser de conflit parental (nous étions alors séparés depuis 5 ans en raison de la violence du père, verbale mais aussi physique, avec attestation médicale). Il y a eu des signalements : d'une psychiatre experte auprès des tribunaux, de la cellule d'information préoccupante du Conseil général, de la psychologue qui suit mon fils depuis presque 4 ans. Mais le procureur n'a pas bougé, pas la moindre audition des personnes ayant témoigné. Le procureur du lieu de vie du père a, lui, pris les choses plus au sérieux (je lui ai écrit directement) mais il attend depuis 8 mois les auditions de mon fils réalisées chez nous, par les gendarmes qui ont, à un moment, éteint la vidéo et ont tenté de lui faire modifier ses propos. J'ai demandé à ce que mon fils soit réauditionné sur le lieu de vie du père car il y a peu de chances pour que les vidéos des auditions arrivent jamais (les gendarmes m’ont déjà dit que l’une d’elles n’avait jamais existé… c’est bizarre, je dois avoir de sacrés trous de mémoire) mais, à ce jour, rien ne bouge.

J'ai refusé et je refuse de donner mon fils au père (après l'avoir envoyé chez lui pendant 4 ans, conformément au jugement du Jaf) quand j'ai vu dans quel état il était revenu à Noël 2012 (son père l'a frappé violemment quand il a commencé à résister la nuit). J'ai essayé et j'essaie de le protéger mais, aujourd'hui, je suis convoquée au tribunal correctionnel pour être jugée sur ces non représentations, et le père m'a assigné en référé (avec demande d'une astreinte de 500 Euros par non représentation) devant le Jaf.

J'ai contacté la Juge des enfants qui a parlé seule avec mon fils et l'a cru mais, derrière, l'éducatrice (vue deux fois 1 h) et la psychologue (vue 1 fois 1h) chargées de la mesure d'investigation (MJIE) sont dans le déni complet. Il est tellement plus simple de parler d'affabulations (surtout d'un enfant qui, au contraire, est toujours très proche de la réalité et ne se laisse jamais aller à rêver) et d'accuser la mère (qui a le tort de s'assumer et d'assumer son fils) quand le père, en bon manipulateur, use et abuse de son charme auprès de ce personnel féminin, parfois bien en mal de reconnaissance.

Je suis profondément écoeurée par tant de mauvaise foi et d'incompétence : celles de certains gendarmes, du psychologue expert (comme par hasard, copain de l'avocate du père) et de certains travailleurs sociaux (ceux de la dite « sauvegarde de l'enfance »). Ce sont évidemment ceux-là qui sont aux postes de commande, pas ceux qui croient mon fils et ont fait des signalements.

Je ne connaissais rien à l'inceste avant que mon fils ne parle. Je ne l'imaginais même pas entre un père et son fils (et je ne veux pas y penser). Depuis, j'ai été mise en contact avec 4 mamans qui y ont été confrontées et, chaque fois, il s'agissait d'un inceste père-fils et si les enfants ont pu être protégés, c'est parce que le père a disparu dans la nature. Mais quand on a à faire à un homme de pouvoir, c'est lui ou nous et il ne lâche rien. Comment ces hommes peuvent-ils se regarder dans un miroir ? COMMENT ???

Et comment les gens qui les protègent au sein du système judiciaire y arrivent-ils ? Ils sont pire encore que les pères incestueux – qui, quelque part, sont malades - car ils font en sorte que les pères puissent continuer à détruire leurs enfants en toute impunité.

Aux mamans qui se battent, ne lâchez rien et essayez d'avoir le plus de témoignages possibles de psychologues et psychiatres. (je dis ça mais ceux que j'ai fournis ne sont pas vraiment pris en compte pour l'instant, pas grave, je publierai tout pour que la justice assume au grand jour). Je n'incrimine pas, évidemment, ceux qui essaient d'agir au sein de ce système : il y a eu une brigade de gendarmerie attentive qui a cru mon fils, il y a eu un gendarme honnête qui m'auditionnait pour les non représentations et comprenait pourquoi je ne donnais pas mon fils à son père mais ils ont été écartés et ceux qui restent sont, il faut bien le dire, incompétents ou pro-pédophiles.

Il y a un an et 20 jours que j'ai envie de hurler pour ce que mon fils a subi et si la justice ne le prend pas en compte, je hurlerai à faire éclater les vitres de ces tribunaux où ils condamnent les victimes innocentes à subir encore l'impensable.

Battons-nous ensemble pour défendre nos enfants.

Pères violeurs,

Justice complice,

CA SUFFIT !

Une mère en colère.

Nous en parlons
L
Lili20
Publié le 14.09.2019
Inscrit il y a 4 ans / Nouveau / Membre

Pourquoi les JAF continuent de protéger l agresseur présumé en remettant l enfant victime a l agresseur pourquoi la parole de l enfant est écartée alors qu il ne demande qu a être protégé du père agresseur pourquoi on obligé l enfant a parler et voir son agresseur dans ces lieux médiatisé comme si de rien au final c est bien l agresseur qui peut agir en toute impunité forcément il nie les faits et ne les avouera sans doute jamais cette posture lui permet de se blanchir et de détruire la vie entière d un enfant avec l aide de la justice francaise

L
laetitiare
Publié le 25.11.2018
Inscrit il y a 13 ans / Actif / Membre

Bonsoir,
Bravo pour votre courage face à l'extrême injustice. Il y a quelques jours, j'ai lu un appel de DONDE VAMOS qui recherche des personnes victimes de faits similaires.(et lire leur dernier article rubrique pédocriminalité sur leur blog) Il y a aussi l'association SOS LES MAMANS. Une autre idée : contacter le journaliste Serge Garde qui est engagé sur ces crimes. Regroupez-vous, ne restez pas seules. Tenez bon pour les enfants, vous avez tout mon soutien, de tout coeur.

S
sorga
Publié le 23.11.2018
Inscrit il y a 10 ans / Actif / Membre

bonsoir à tous ,
je suis moi aussi écoeurée de ce système français pro-pédophile ! je suis survivante d'inceste et ma nièce de 5 ans vient d'annoncer à sa maman qu'elle caressait le zizi de papa pour être gentille ... sa maman qui est aussi ma cousine a quitté son mari et porté plainte il y a un mois afin de protéger sa petite fille. Mais je suis en état de choc ... mon agresseur étant mort il y a 26 ans je n'ai pas connu cette procédure et j'ai cru bêtement qu'on protègerait cette petite fille de son monstrueux géniteur , mais non seulement l'enquête n'a pas l'air de débuter (il n'est toujours pas interrogé) et en plus le psy qui suit la petite et les associations de protection de l'enfance expliquent que le papa va certainement avoir la garde ! horreur, colère et desespoir m'envahissent .Que faire ?

L
Lilly2312
Publié le 05.04.2017
Inscrit il y a 6 ans / Nouveau / Membre

Bonjour,

Je suis exactement dans la même position. Cela fera un an jour pour jour le 11 avril que mon fils alors âgé de 4 ans à réussi a parlé et a me dire: "papa a mis son zizi dans mes fesses".

Je me bats jour après jour mais je me sens tellement seule et impuissante, accusé d’être trop proche de mon fils et d’être trop angoissé, on me demande une coopération positive avec le "père" de mon fils, et j'ai envie de hurler!

Les signalements des pédo-psychiatres sont sans appels mais sont transformé à chaque fois en "conflit parentale" et les causes de la souffrance de mon fils en "conflit de loyauté"...

Tout ce système me rend malade et l'envie d'ouvrir les yeux au monde entier chaque jour plus grande... Je suis dans l’incompréhension total face a la mise en danger des enfants qui sont rempli de courage et qui arrivent a parler de chose horrible, et en France on les réduits au silence ...

M
Mary
Publié le 30.08.2014
Inscrit il y a 11 ans / Actif / Membre

Bonjour Madame,

Votre témoignage est poignant et d'une réalité crue ! Tout ce que personne n'aime voir ni entendre mais qui participe encore malheureusement au calvaire et à l'abandon trop fréquent de ces enfants victimes !

Comme vous j'aimerais que que derrière le mot "Justice" tout ne soit "qu'actes Justes" !

Comment une société dysfonctionnelle qui détruit ainsi ses enfants peut-t-elle s'imaginer être viable ? Elle préfère rester dans le déni sans réaliser qu'un jour tout lui revient à la figure ! Effet boomerang ou inévitable "Loi du retour" !!!!

Courage à vous, en tant que Maman, pour la suite de votre combat dans de telles conditions !

L
laetitiare
Publié le 29.08.2014
Inscrit il y a 13 ans / Actif / Membre

C'est effroyable... Courage, il faut essayer de faire pression via les médias (de façon anonyme ?) au niveau local, national, international: tout faire pour que la parole des victimes soit entendue, respectée, protégée. J'entends des blagues à caractère pédophile sur mon lieu de travail, alors que c'est notre voix qui devrait résonner ! Courage à vous

B
Bg
Publié le 28.08.2014
Inscrit il y a 10 ans / Nouveau / Membre

Bonjour,
Idem. Ma petite fille a 3 ans m'a révélé des faits de viols et agression sexuelle par son père dont je m'étais séparée après 12 mois de vie commune, en raison de violences psychologiques, de comportements pervers.
9 mois après le dépôt de plainte, une enquête bâclée, une expertise psychiatrique au civil me disant psychorigide, estimant, sans voir ma fille et sans que cet avis soit demandé que les abus sexuel n'avaient probablement pas eu lieu ... Ma fille a été remise à son père en garde exclusive. je ne la vois plus depuis 6 mois.
On me dit de "retro-pédaler", si je veux revoir ma fille.
Le système judiciaire cherche à intimider, humilier depuis 18 mois.
Je ne lâcherai pas.
Une nouvelle plainte avec partie civile est déposée.
Ce traitement de l'inceste, du viol d'enfants en France est sordide.
Il faut DÉNONCER! Se MOBILISER !

Une autre maman très en colère !